Ciné Libre​
Wadjda
​Pretty Pictures
Synopsis
Cloud Atlas retrace le parcours de personnages vivants à des dates différentes, dans des mondes différents et dont les actions se répercutent entre elles. Les visages changent mais l'âme reste la même et, alors qu'une bonne action peut mener à une révolution positive des centaines d'années plus tard, un noir dessein se porte comme une malédiction sur plusieurs vies.
En mêlant narrativement les époques, en grimant les acteurs (jusqu'à parfois les faire changer de sexe ou de couleur de peau), le duo Wachowski complexifie sans vergogne une histoire ne traitant en fait que d'une notion qui se résume en une seul mot : karma. Quand les intentions sont ainsi posées (et il faut du temps au spectateur pour dénouer mentalement ce fatras), la simplicité du fond met en lumière la vacuité des effets de style comme les effets spéciaux outranciers, et l'issue même n'a plus d'intérêt.
Comme il est impossible au premier visionnage et sans prendre des notes de faire la totalité des rapprochements entre les personnages et des époques, de percevoir la totalité des intentions, on ne s'intéresse plus qu'aux segments les plus attrayants en sacrifiant mentalement les plus obscurs. Le film n'a qu'une vague unité formelle mais les tons respectifs de ses multiples histoires ne se diluent pas ensemble. Cloud Atlas prend alors le goût de ces films composés de plusieurs courts-métrages de réalisateurs différents dont souvent une bonne moitié ne présente aucun intérêt.
Finalement vain, simpliste, convenu, parfois visuellement risible, Cloud Atlas ne dépasse pas la performance anecdotique de son duo de réalisateurs et de ses acteurs. Tout le monde veut élever le débat (et par là , même, le cinéma), prouver qu'il en est capable mais ne nous livre au final qu'une bouillie pas déplaisante mais hautement dispensable.
Lucile Bellancoranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.
​De Lana Wachowski, Tom Tykwer et Andy Wachowski
Avec Tom Hanks, Halle Berry et Jim Broadbent
​